4 Octobre 2016
Après deux albums qui n'ont fait qu'accroître leur audience et la curiosité autour d'eux, Goat revient avec un troisième album, "requiem", qui risque bien de diviser ceux qui les suivent depuis leur début. En effet la dimension rock n'apparaît désormais plus qu'en filigrane pour mieux plonger dans une sorte de world music hybride et bien particulière.
"World music" était le nom de leur premier album, mais jamais leur musique n'a si bien correspondu avec cette définition.
Le dernier 45t du groupe avait annoncé la couleur, que ce soit les saveurs ethio-jazz de "the snake of addis ababa" (non présent dans le tracklisting) ou les guitares touaregs de "I Sing in silence".
Ce virage est confirmé et les suédois nous offrent une invitation à faire le tour du globe en leur compagnie. Percussions tribales et flûte enchanteresse sur "temple rhythms", "trouble in the streets" et ses guitares hawaïennes, xylophone et guitare acoustique sur "it's not me", ambiance psyché surf relax sur "goatband", "goatfuzz" et son trip hippy-rock 70's, kora africaine sur "goodbye", Goat se nourrit comme jamais d'influences venant de toute la planète.
Leur musique apparaît désormais comme plus apaisée même si les effluves psychédéliques sont toujours aussi présentes. La mutation des suédois s'accélère et c'est tant mieux tant cette nouvelle mue leur sied à merveille.