28 Juillet 2016
Ma première rencontre avec l'univers de Porest s'est faite via mes errances sur sur la toile grâce auxquelles je suis tombé sur cette vidéo interpellante :
Ce morceau est extrait de l'album "tourrorists!", véritable ovni musical sorti en 2006 à la croisée de la musique du Moyen-Orient, des collages sonores, de la noise et de la pop.
Derrière Porest, se cache en fait Marc Gergis, à qui l'on doit de nombreuses compilations de musiques traditionelles sur son label Sham Palace ainsi que sur Sublime Frequencies (le label des Sun City Girls), et la découverte en occident du syrien Omar Souleyman. Il est également membre de l'excellent combo de "thaï pop psyché", Neung Phak.
Mais revenons à son projet Porest, qui vient de sortir un nouvel album, "modern journal of poular savagery", sur le label égyptien Nashazphone (EEK & Islmam Chipsy, Sam Shalabi, Elg...)
Difficile de décrire un tel disque qui ne ressemble à rien de véritablement connu, sinon aux précédentes créations de Porest. Mark Gergis décrit sa musique ainsi : "post-globalised hate pop, cabalistic text-to-speech drama and violent tape music against soapbox anthems and swirling barbed-wire psychedelia"
L'album oscille entre dialogues socio-politiques hillarants et sarcastiques, chansons pop efficaces et inventives, morceaux noisy et réminiscences moyen-orientales.
Dix ans après "tourrorists!", Porest nous livre ici sa suite logique et continue de forger son univers foncièrement personnel.