10 Janvier 2017
Mon bilan 2016 à peine publié que je m'aperçois déjà d'un oubli, le premier album de Brain Tentacles. Derrière ce nom, se cache le side project de Dave Witte (Municipal Waste, Discordant Axis), Bruce Lamont (Yakuza, Bloodiest et auteur d'un album solo assez phénoménal en 2011, "feral songs for the epic decline") et de Aaron Dallison (Keelhaul). Ces trois larrons se sont associés pour un projet pour le moins aventureux.
Ce premier album évolue dans la sphère jazz-metal expérimental. Dès le premiers morceaux, "kingda ka", nous voilà plongé dans une boucherie noisy à la Naked City de John Zorn. On enchaine avec "fruitcake" et sa grosse basse groovy. Puis vient "cosmic warriors girth curse" et sa rythmique ultra lourde accompagné d'un saxophone très mélodique qui n'est pas sans rappeler Hint, et qui s'envole dans sa deuxième partie vers un space rock à la Hawkwind. "The Spoiler" et son chant hystérique rappelle les plans jazzcore à la Dillinger Escape Plan, alors que "the sadist" flirte avec le black-Metal. Les plus apaisés et solennels "palantine" et "fata morgana" nous renvoi à l'album solo de Bruce Lamont. "Death Rules", quand à lui, nous évoque à nouveau à John Zorn, mais celui de Painkiller ce coup ci.
Beaucoup d'ultra-violences et d'expérimentations donc, mais le trio ne se prend pas la tête pour autant, comme le dénote les quelques traits d'humour glanés ici et là. Une belle réussite qui ne pourra que ravir les amateurs de violence musicale avant gardiste.