2 Novembre 2015
Grâce au travail du label Buda Records, via la série de compilations "Ethiopiques", et à la bande originale du film "Broken Flowers" de Jim Jarmusch, l'ethio-jazz ou jazz éthiopien a pu toucher un plus grand nombre de mélomanes. On a vu ensuite naître dans l'hexagone et en Europe de nombreuses formations (Akalé Wubé, Imperial Tiger Orchestra, Arat Kilo, uKaDanz...) s'inspirer de cette scène et moderniser le style.
Etrangement, peu de jeunes groupes issus du berceau de l'ethio-jazz ont réussis à faire parler d'eux par chez nous, alors qu'il existe pourtant de nombreuses formations éthiopiennes contemporaines qui perpétuent le genre avec brio.
On pourrait citer entre autre Krar Collective, Ethiocolor ou encore Qwanqwa, à qui on va s'intéresser ici, et qui vient de sortir un deuxième album tout simplement intitulé "volume two".
Formation originaire de Addis Abeba, et qui signifie "langage" en ahmarique, Qwanqwa se compose d'une violoniste, d'un joueur de krar électrique (instrument traditionnel proche de la lyre), un joueur de krar bass et d'un percussionniste.
Ce quatuor nous replonge dans l'âge d'or de l'ethio jazz. Contrairement à de nombreux jeunes groupes du genre, qui n'hésite pas à le mélanger avec du rock, du reggae ou autres, Qwanqwa privilégie une approche plus traditionnelle, tout étant résolument inscrit dans leur époque. "Volume two" est un disque au groove tranquille et au pouvoir hypnotique insidieux et s'avère être un vrai régal pour nos oreilles.