André Williams - "the black godfather" (2000)

André Williams est une figure injustement méconnue de la "black music" et pourtant géniteur d'un nombre incalculable de pépites R&B durant les 50's et les 60's. Mais pas du sirupeux, le "black godfather" aime la teuf, les femmes, la défonce et la débauche - des thèmes qui imprègnent bon nombre de des 45 tours de l'époque.

Malheureusement, comme beaucoup d'artistes de sa génération, les années 80 ont sonné le glas de sa créativité et marque sa descente aux enfers: il sombré dans l'addiction aux drogues, et finit même par vivre dans la rue pendant un temps.

Mais contre toute attente, il renaît de ses cendres dans les années 90 entamant une seconde carrière aussi éclectique que surprenante. Il s’essaie au doo-wop, à la country, à la soul… et surtout au rock’n’roll, qu’il embrasse pleinement lors d’une tournée explosive avec le Jon Spencer Blues Explosion en 1998.

C’est cette collaboration qui donnera naissance, en 2000 à cette bombe incandescente qu'est "The Black Godfather". Entouré de la crème de la scène garage underground de l'époque (Compulsive Gamblers, The Dirtbombs, The Countdowns), et épaulé par Steve Mackay — le mythique saxophoniste des Stooges sur "Fun House" — Williams livre un brûlot soul-punk à la fois rageur, crasseux, élégant et groovy. En un mot: explosif!